lundi 20 avril 2009

Le Parc Yosemite

Samedi dernier nous sommes partis passer une journée dans le parc Yosemite.

Le parc Yosemite:

Ce parc est à l'est de la Californie. Il est dans les montagnes de la Sierra Nevada. C'est un parc d'environ 3000km², et donc le troisième plus grand parc de Californie.
Il est très visité et connu pour ses cascades, ses dômes de granit, et la faune qui y vit.
C'est un parc classé à l'UNESCO comme patrimoine mondial de l'humanité.

Les touristes ne visitent qu'1% du parc, principalement la valley de Yosemite.

Mathieu, un français que nous avions rencontré quelques jours auparavant nous avait proposé de nous emmener car ses amis y allaient. Nous avons bien sûr accepté avec joie. C'était l'occasion ou jamais de voir ce parc et de visiter un peu la Californie que l'on ne peut atteindre qu'en voiture.

Le groupe:

Le groupe avec lequel nous somme partis était composé de Peter, un coréen qui travaille comme cuisinier dans une entreprise et comme photographe. Il photographie le parc Yosemite tous les weekends. Il part souvent le vendredi soir, passe la nuit à grimper pour pouvoir prendre des photos le matin, passer la journée là-bas et revenir le soir chez lui. Bref un passionné de marche très sportive et de photo. C'est lui qui nous emmenait là-bas. Il avait aussi un ami coréen avec lui qui apprenait à prendre des photos.
Ensuite il y avait des jeunes de notre âge. Ils se connaissent car ils ont été en coloc ensemble ou bien parce qu'il sont en stage ou employés dans la même boîte.
Il y avait donc un italien, un allemand, une australienne, un autre français et des américains bien sûr. Les deux filles américaines sont professeurs d'histoire et de maths en primaire. Pour les autres ils travaillent tous dans des entreprises du coin, donc souvent comme ingénieurs.

Notre journée:

Ce parc est à environ 3h et demi de San Francisco. Nous sommes donc partis vers 7h de chez nous. Nous avions décidé de bien petit déjeuner pour tenir jusqu'au midi. Nous ne savions pas que la dernière ville où nous pouvions nous arrêter manger se trouvait à mi-chemin.
Nous avons donc suivi tout le monde pour un Burger King vers 10h30! Difficile le fast-food au petit déj ou presque.. Ensuite nous avons continué la route, et nous sommes arrivés à l'entrée du parc. Encore 20 min de route dans le parc pour atteindre l'endroit où notre "ballade" devait commencer.

En arrivant dans le parc on passe par une zone où il y avait eu un incendie il y a des années, tous les arbres sont toujours debout, tous gris, avec des toutes petites branches sans feuilles. Seul le tronc peut rappeler à quel point les arbres devaient être majestueux et impressionnants avant l'incendie. On peut apercevoir des aigles sur ces arbres.

Nous avons donc suivi le groupe, enfin "essayé" car nous n'avions pas imaginé que la marche serait aussi rapide et que nous devrions grimper autant.
Bref ce fut très dur. Nous faisions heureusement des pauses. Le paysage était magnifique.
Puis nous avons perdu le groupe et nous avons préféré rebrousser chemin tranquillement en faisant des pauses, en prenant le temps de mieux regarder le paysage, les cascades, la roche et les animaux.
Nous avons notamment vu plusieurs fois des écureuils pas du tout farouches pour des écureuils, Nous les avons observé de près, c'était génial!
Ensuite nous avons vu un superbe oiseau tout bleu électrique, magnifique. En me renseignant j'ai appris que c'était un geai de steller. Malheureusement il était trop vif pour pouvoir le prendre en photo.
Et puis finalement en partant nous avons vu un ours qui se promenait vers une souche d'arbre pas loin du parking et de tous les touristes qui s'étaient arrêtés pour le prendre en photo.
Nous avons vu des biches également.

Dans le parc vivent des ratons laveurs, des ours, des oiseaux, des écureuils de toutes sortes, des cougars (ou puma ou lion des montagnes).

Il y avait des affiches dans le parc pour expliquer comment il faut réagir devant un puma: se grandir, ouvrir son manteau le plus possible, hurler le plus grave et le plus fort possible pour paraître impressionnant, garder le contact oculaire quoi qu'il arrive, ne pas reculer, ne pas paniquer, ne surtout pas courir, retenir les enfants de faire tout ça. Et puis ce qui m'a le plus impressionné, c'est "If the cougar attacks, fight back!"et là il en faut du courage je pense pour se battre contre un puma.


Nous avons marché jusqu'à 7h du soir, puis nous avons repris la route. Nous nous sommes arrêtés dans la même ville qu'à l'aller pour diner chez Denny's (un autre fast-food, un peu plus "cuisiné"). Enfin c'était très bon.
Nous sommes arrivés à la maison, complètement crevés vers 2h du matin.

Mais nous avons vu des superbes paysages, nous avons respiré le bon air, nous avons rencontré de nouvelles personnes. Donc malgré la fatigue et la longue journée ce petit périple restera dans notre mémoire.


Si vous voulez voir les superbes photos que fait Peter, du parc et d'autres endroits en Californie allez sur son site.

Israel Horovitz


Encore la semaine dernière j'ai lu quelques pièces de cet auteur que je connaissais de nom déjà en France.
Il est américain mais est très populaire à travers le monde et en particulier en France qu'il affectionne beaucoup. Il y est même l'auteur américain le plus joué.
Ses 50 pièces sont traduites et jouées dans plus de 30 langues.

Israel Horovitz:

Auteur américain de pièces de théâtre et scénariste.
Il est né en 1939 dans le Massachusetts aux États-Unis. Il fait d'ailleurs beaucoup référence à cet endroit dans les pièces que j'ai lues. Il a écrit sa première pièce à 17 ans.

De nombreux acteurs connus ont joué ses pièces ou joué dans les films dont il avait écrit le scénario: Al Pacino, Diane Keaton, Gérard Depardieu, Jane Birkin, Claudia Cardinale, Jamie Lee Curtis...
Il a également crée le New York Playwrights Lab et la Gloucester Stage Company.

Inspiration:

Il est inspiré par le théâtre américain des années 50, celui d'Arthur Miller, d'Edward Albee (dont je vous ai déjà parlé) et d'August Wilson. Il est aussi inspiré de Ionesco et de Beckett.

Il écrit sur des sujets d'actualité ou des sujets que l'on connait bien (le 11 septembre, la shoah). Son écriture est réaliste. Il s'amuse en écrivant pour le théâtre en donnant des indications de mise en scène très drôles et efficaces, parfois un peu farfelues.
Bref un vrai coup de coeur pour son écriture très sensible, drôle et touchante, parfois même bouleversante. Des histoires qui interrogent les liens qui peuvent unir certaines personnes sans même qu'elles le sachent. Des liens heureux mais aussi douloureux. Une reflexion sur le passé et sur l'avenir, sur l'histoire et l'Histoire.

« Israël Horovitz est à la fois réaliste et sentimental. Je vous laisse donc imaginer à quel point il peut être féroce." Eugène Ionesco


Mes lectures:

-The Primary English Class:
Une classe d'anglais niveau débutant dans laquelle pas une seule personne ne parle la même langue. Les différentes langues se croisent, le chinois, le japonais, le français, l'italien, l'allemand... et bien sûr l'anglais que seule le jeune professeur parle , une américaine qui se démène pour enseigner.
A chaque fois qu'un élève parle, dans sa langue maternelle donc, une voix off venant du public, traduit en anglais ce qu'il vient de dire, discrètement pour ne pas interrompre le dialogue sur scène.
Les incompréhensions, les quiproquos, le désespoir et les bonnes intentions de chacun sont touchants et très drôles.
Personnellement c'est vraiment une pièce à voir jouée car à lire on s'emmêle un peu les pinceaux entre les langues, les traductions....

-Fighting over Berveley:
Un triangle amoureux entre personnes de 70 ans. Beverley une anglaise qui était fiancée à Archie (anglais lui aussi) pendant la guerre, rencontre à cette époque un jeune soldat américain Zelly dont elle tombe amoureuse. Elle part avec lui, laissant Archie tout seul avec son amour.
Il lui reste fidèle toute sa vie n'arrivant pas à tomber amoureux de quelqu'un d'autre.
Ils ont 70 ans, Zelly et Beverley ont une fille, Cecily, qui a maintenant 40 ans et qui rentre à la maison un weekend en pleine crise conjugale quand arrive Archie.
Il veut récupérer Beverley pour passer la fin de ses jours avec elle, estimant que Zelly l'a eu pour lui assez longtemps. Bien sûr tout est loin d'être aussi simple.
L'histoire est touchante, les dialogues sont incisifs, drôles et violents.
Cette pièce questionne le mariage et son enfermement parfois, le mal qu'un mauvais mariage peut faire aux enfants, le bonheur, le manque de la terre natale qui ne s'efface jamais, ce qu'il faut pour faire un couple, la liberté...

-Free Gift:
Roselle est une femme blanche assez agée et Heather une femme noire plus jeune qu'elle. Roselle a adopté avec son mari un petit garçon noir, Max, quelques années auparavant lorsque celui-ci avait été déposé devant la porte encore tout bébé.
Heather vient prendre le thé chez Roselle, qui élève maintenant Max toute seule depuis la mort de son mari. Heather et elle ne semblent pas se connaitre. Heather vient pour soi-disant vendre des assurances vies. Au fil de la conversation les langues se dénouent et l'on comprend que leurs vies se sont croisées auparavant et qu'il y a beaucoup de choses à rattraper, beaucoup de choses à accepter, pardonner, avouer.
Cette pièce pose la question de l'adoption, du droit de la mère biologique et du droit de la mère adoptive, de l'amour envers l'enfant des deux côtés..
Une superbe pièce.

-My old lady:
"Très chère Mathilde" en français, joué en ce moment au théâtre Marigny avec Line Renaud dans le rôle de Mathilde.
Mathilde une vieille femme française vit dans un appartement avec vue sur le jardin du Luxembourg.
Mathias, une américain complètement fauché et raté, dont le père vient de mourir arrive pour prendre possession de la seule chose que son père lui a légué, l'appartement.
Seulement l'appartement est en viager, c'est-à-dire qu'il a été racheté à Mathilde pour très peu d'argent mais qu'il appartiendra définitivement à Mathias une fois que Mathilde sera morte. En attendant il doit payer les charges pour elle.
Mathilde, Mathias et la fille de Mathilde, Chloé, font connaissance après s'être détestés, se racontent leurs vies, leur souffrance. Mathias comprend peu à peu que son père a voulu qu'il rencontre cette femme qui avait changé sa vie, celle de son entourage et de celui de Mathilde.
Encore une pièce très touchante, qui parle du mal que l'amour entre deux personnes peut faire à leurs familles, de la culpabilité, de l'importance de la famille par rapport à l'argent...
-Un drôle de mari français:
Pièce très courte, violente, noire et drôle.

-Lebensraum:
Le titre signifie "la pièce à vivre" en allemand.
Le chancelier allemand se réveille un matin avec l'idée du siècle pour effacer la culpabilité toujours présente des allemands pour avoir fait tuer 6 millions de juifs durant la Shoah. Il fait une annonce mondiale pour inviter 6 millions de juifs du monde entier à venir vivre en Allemagne où on leur promet la nationalité, une maison, du travail..
On suit différentes personnes, différentes familles de tous bords, des allemands non-juifs, des juifs américains qui acceptent l'offre, des juifs d'Israël, des adolescents, des adultes, des gens heureux, des gens méfiants, des gens qui veulent pardonner et oublier, des gens qui ne veulent surtout pas pardonner ni oublier...
Cette pièce pose la question de la dette morale allemande et de la culpabilité que peuvent ressentir les nouvelles générations pour ce qu'on fait leurs parents et grand-parents. Y-a-t-il un moyen de se faire pardonner, de réparer, d'enlever ce fardeau, de soulager la douleur des allemands et des juifs. L'anti-sémitisme reviendra-t-il toujours? Est-ce qu'essayer de régler un problème n'en crée pas un autre encore plus grand? Et puis comment retrouver l'amour entre des peuples qui se sont fait tant de mal?
Je pense que c'est ma pièce préférée pour l'instant de cet auteur.

mardi 14 avril 2009

Harold Pinter


Nouvel article sur un auteur que vous connaissez tous au moins un petit peu..car la semaine dernière j'ai lu plusieurs pièces de cet auteur.

Harold Pinter:


Auteur anglais pour le théâtre et le cinéma mais aussi acteur, metteur en scène et engagé politiquement... Il a reçu le Prix Nobel de Littérature en 2005.

Je vais essayer de ne pas trop m'étendre sur Pinter, puisque je préfère parler d'auteurs un peu moins connus. Néanmoins il fallait que je fasse un article à son sujet, Harold Pinter étant considéré comme le dramaturge anglais le plus imité et le plus important de la deuxième moitié du XXème siècle. Je ferai un paragraphe sur les pièces que j'ai lues pour l'instant.

Il commença par être acteur dans sa jeunesse, pendant quelques temps sous le pseudonyme de David Baron. Il a très vite était considéré comme doué en écriture à l'école et veut devenir auteur et poète. Il vit quelques années de petits boulots tout en gardant en tête ses ambitions.

Le jeune Harold Pinter est engagé politiquement et moralement. Il refuse de faire son service militaire en "objecteur de conscience".

Il mouru en 2008 d'un cancer contre lequel il se battait depuis quelques temps. Il disait avoir vécu une vie heureuse, notamment grâce à son deuxième marriage.

Il a écrit 29 pièces de théâtres et reçu le Tony Award de la meilleure pièce pour "The Homecoming"
Et bien sûr il reçu le prix Nobel de Littérature en 2005.


Son écriture et ses thèmes:

Dans ses pièces, les personnages sont dans un monde et endroit clos, comme coupé du monde. La situation peut paraître anodine et banale car rien ne semble se produire. Cependant les personnages agissent bizarrement, de manière absurde. Cela apporte une tension croissante au fil de la pièce. Ces situations sont souvent oppressantes. Son théâtre est appelé "la comédie de la menace".

On ne sait souvent pas grand chose sur les personnages, sur leur passé. Tout se trouve dans les dialogues et dans ces situations choisies qui font tomber les masques.

Harold Pinter est souvent qualifié d'auteur du théâtre de l'absurde. Il fut notamment influencé par, puis ami de Samuel Beckett. On emploie aujourd'hui un terme faisant référence à ce style et aux genres de situations qui se trouvent dans ces pièces: "pinteresque", un mélange d'absurde et d'humour, terme que désaprouvait cependant Pinter.
Les dialogues démontrent souvent comment un personnage cherche à dominer, à faire basculer les rapports de force.

Pinter utilise une langue souvent naturelle, populaire, simple et argotique puis pour certains passages une langue beaucoup plus travaillée lors de monologues notamment.

Mes lectures:


-Ashes to Ashes:
Cette histoire est celle de Devlin et de Rebecca, un homme et une femme d'une quarantaine d'années. On ne sait pas vraiment si ils sont mariés, amants. On peut penser que Devlin est le psychologue de Rebecca qui lui parle d'un certain souvenir. On se demande aussi si Devlin n'est pas son assassin et l'homme dont elle parle. Bref le dialogue est simple mais l'intrigue laisse toutes les portes ouvertes.

-The Birthday Party:
Stanley Webber, un ancien grand pianiste, vit chez Meg et Petey Boles, chez qui il est en pension. Cette pension n'a jamais de clients à part Stanley. Meg l'adore et le chouchoute en permanence. Elle veut organiser une soirée d'anniversaire pour lui. Deux hommes arrivent dans la pension. Ils disent ne pas connaître Stanley et vouloir organiser son anniversaire. Mais une fois en tête-à-tête avec Stanley il semble qu'ils le connaissent et veulent le ramener avec eux. Son anniversaire se transforme en cauchemar.
Stanley est contraint de partir. Meg n'en sait rien et Petey préfère ne rien lui dire et lui mentir jusqu'à la fin de la pièce.

-The homecoming:
Pièce qui reçut le Tony Award de la meilleure pièce.
Dans une maison vit une famille d'hommes. Ils sont 4 : Max et son frère Sam, et deux des trois fils de Max, Lenny un proxénète et Joey. L'absence d'une femme est pesante dans cette maison
depuis la mort de Jessie, la femme de Max. Le premier fils, Teddy, est professeur de Philosophie aux États-Unis.
Il revient pour présenter sa femme, Ruth, avec qui il a 3 enfants.
Lorsque Max voit Ruth pour la première fois il la prend pour une prostituée qu'a ramené son fils Teddy. Celui-ci explique ensuite qu'elle est sa femme.

Ruth révèle peu à peu sa vraie nature, celle qu'elle avait avant d'être la femme de Teddy. Elle drague ses beaux-frères et son beau-père devant les yeux de son mari. Elle est en fait une prostituée comme Max l'avait dit au début.
Il lui propose de rester en Angleterre quand Teddy repartira aux États-Unis pour remplacer la femme manquante de la maison.
Elle reste donc chez eux pour remplir les fonctions de mère, de belle-fille, de femme et de prostituée.

Selon John Lahr: "'The Homecoming' changed my life. Before the play, I thought words were just vessels of meaning; after it, I saw them as weapons of defense. Before, I thought theatre was about the spoken; after, I understood the eloquence of the unspoken. The position of a chair, the length of a pause, the choice of a gesture, I realized, could convey volumes".

De nombreuses interprétations existent. Beaucoup de personnes ne trouvent pas d'intérêt à cette pièce ou la trouve choquante tandis que d'autres pensent que c'est la meilleure pièce jamais écrite par Pinter. Elle questionne la place culturelle de chaque personne et l'emprisonnement que cela peut créer, le mariage, les apparences... et certainement d'autres choses auxquelles je n'ai pas encore pensé.

-The room:
Un couple vit dans une pièce, Rose et Bert Hudd. Bert part travailler. Rose est toute seule. Un couple vient chez elle, Mr et Mrs Sands. Ils recherchent un appartement et le propriétaire Mr Kidd. On apprend par eux qu'un homme habite en bas dans la cave. Cet homme intrigue Rose. Il s'appelle Riley et se présente chez elle, il est aveugle et vient lui donner un message de son père. La fin de la pièce est très bizarre. Bert revient du travail, trouve sa femme devant Riley. Elle tient un discours sexuel, puis frappe Riley. Lorsque celui-ci est peut-être mort, elle devient aveugle elle-même.

-The dumb waiter:

Ben et Gus des tueurs à gage attendent des ordres dans une cave. Ben est le plus agé, le plus expérimenté et le chef de Gus. Ils attendent pendant longtemps ce qui crée quelques tensions. Puis ils s'aperçoivent qu'il y a un monte-plats et qu'on leur envoie des commandes. Ils donnent tout ce qu'ils ont à grignoter pour essayer de satisfaire les personnes en haut. Ils ne comprennent pas pourquoi on leur envoie des commandes alors que la cave n'est pas du tout une cuisine, et que ce n'est pas du tout leur job.
Gus sort de la pièce. Enfin un ordre arrive par le tuyau dans lequel ils peuvent parler à la personne au-dessus qui leur demandait de la nourriture. Cet ordre dit à Ben la victime va rentrer dans la pièce. Lorsque la porte s'ouvre c'est Gus qui se retrouve devant Ben. Ben a donc été engagé pour tuer Gus. Ils se regardent tous les deux et le rideau tombe.

-A slight ache:
Tragicomédie. Un couple de personnes agées Edward et Flora. Les thèmes de cette pièce sont la peur de l'inconnu, de la vieillesse et de l'autre qui pourrait atteindre à son identité.

Edward a peur d'un vieil homme vendeur d'allumettes à l'extérieur de sa maison. Il le fait venir à l'intérieur pour l'interroger et le faire interroger par sa femme.
A la fin ce vendeur d'allumettes prend sa place, sa maison, sa femme et Edward se retrouve dans le rôle du vendeur d'allumettes, avec un oeil de verre, vieux, sourd... bref tout ce qu'il craignait le plus et qui était sa destinée.

Tour au long de la pièce la petite douleur, qui est le titre de la pièce, grandit. La peur qu'il ressent le fait devenir paranoïaque et le détruit. Edward parle d'une petite douleur qu'il a dans son oeil et qui le gratte.

-A night out:
Un homme célibataire Albert Stokes qui vit toujours chez sa mère complètement étouffante et culpabilisante. Il va à une soirée avec des gens de son travail pour le pot de départ d'un collègue. Il se fait faussement accuser d'avoir "peloté" une des secrétaires pendant la soirée. Il sort et cherche dans les rues jusqu'à trouver une "fille", une prostituée qui lui propose de venir chez elle. Il y va puis devient très agressif envers elle, l'humilie, la rabaisse. Il rentre ensuite chez sa mère.
Cette pièce montre comment à force de se faire humilier en permanence par sa mère un besoin d'humilier grandit en Albert. Il transfère toute sa violence envers sa mère contre une autre femme, puis retourne chez sa mère comme si de rien n'était et tout recommence comme au début de la pièce.

Edward Albee and Who's afraid of Virginia Woolf ?


Ces quelques mois j'ai décidé de lire le plus possible des pièces de dramaturges anglophones. Premièrement pour garder la bonne habitude que nous avait donné Bruno, mon prof de théâtre à Paris, deuxièmement parce qu'il faut avoir une bonne culture pour trouver des pièces et des scènes à jouer soi-même et puis c'est toujours un bon moyen d'améliorer son anglais que de lire en anglais.

Bref j'ai lu pas mal de choses dont Who's afraid of Virginia Woolf d'Edward Albee.

Edward Albee:


Dramaturge américain, notamment connu pour "Who's Afraid of Virginia Woolf?", "The Zoo Story", "The Sandbox" and "The American Dream".
Ces pièces décrivent les conditions de vie moderne.
Il fut considéré, avec ses premières pièces, comme le dramaturge du théâtre de l'absurde à l'américaine.
Il a révolutionné le théâtre américain des annés 60 en ajoutant au théâtre des dialogues grinçants et percutants.

Sa vie:

Fils adoptif d'un riche propriétaire de théâtres, il baigne dans le milieu depuis sa petite enfance.
Il quitta sa famille adoptive très vite vers ses 18 ans. Il ne se sentait pas à l'aise avec cette famille, mais aussi parce qu'il voulait devenir écrivain, ce qui n'était pas tellement du goût de son entourage.

Il passa beaucoup de temps de son existence à promouvoir le théâtre dans les universités américaines, en donnant des conférences sur le sujet alors qu'il écrivait ses pièces. Puis il fut professeur à l'université de Houston. Assez ironique pour un ancien "cancre" d'école.

Il reçu de nombreuses récompenses pour son écriture, notamment:
-Trois prix putlitzer pour "A Delicate Balance", "Seascape" and "Three Tall Women".
-Un Tony Award pour son oeuvre et sa vie.

-Une médaille d'or de théâtre de l'American Academy and Institute of Arts and Letters.

Who's afraid of Virgina Woolf?

Cette pièce fut montée pour la première fois à Broadway en 1962. Elle reçut de nombreux prix notamment le Tony Award de la meilleure pièce et le New York Drama Critics' Circle Award de la meilleure pièce. Elle fut selectionnée en 1963 pour le Prix Pulitzer de théâtre. Malheureusement à l'époque cette pièce était controversée à cause des vulgarités et des insinuations sexuelles qu'elle présentait. Elle ne fut donc rejetée par le Jury.

Le titre:

Pendant une bonne partie de la pièce on ne comprend pas d'où vient ce titre. En fait c'est une référence à la chanson "Qui a peur du grand méchant loup?" dans "Les Trois petits cochons" de Walt Disney. Mais à la place de "grand méchant loup" c'est le nom d'une écrivain anglaise, Virginia Woolf qui est cité.

L'histoire:

Pour faire vite, un couple (Martha et George) invitent chez eux le nouveau professeur de l'université et sa femme (Nick et Honey).
Martha et George assez saouls veulent jouer à des jeux un peu bizarres avec leurs invités.

Thèmes:

La pièce pose la question de la limite entre la fiction et la réalité. Quand est-ce que le jeu n'est plus un jeu, quand est-ce le "pour de faux" devient "pour de vrai"?
Qui a peur de vivre sa vie sans aucune facade, sans jouer aucun rôle, sans aucune illusion qui rend la vie plus douce, faussement?
Bref toutes ces questions se posent pendant cette pièce où les gens mentent, se trahissent, s'insultent, se battent.

C'est aussi une critique du couple qui n'a plus rien à faire ensemble mais qui reste ensemble pour des raisons sociales (critique qui s'applique aux deux couples).
Cette vision de la famille comme la clé de voûte de l'American Dream d'après guerre, dans laquelle l'homme travaille et la femme abandonne tout pour rester à la maison, était promue à l'époque même politiquement. D'autres auteurs ont critiqué cette vision : John Updike avec "Rabbit, run" et Richard Yates avec "Revolutionnary Road" (adapté en film recemment "Les noces rebelles" avec Leonardo Dicaprio et Kate Winslet)

Cette pièce fut montée à de nombreuses reprises et garde son intérêt aujourd'hui.

Un film:


Une adaptation de cette pièce en film fut réalisée en 1966 par Mike Nichols et interprété par Elizabeth Taylor pour Martha et Richard Burton pour George. Film également controversé, les producteurs voulant enlever les plus grosses vulgarités et insinuations sexuelles pour le film.

dimanche 12 avril 2009

Youth Speaks, because the next generation can speak for itself


Hier soir nous sommes allés avec Scott et des amis voir la finale d'un concours de slam pour les jeunes de 13 à 19 ans.
Cette soirée a été organisée par Trip un ami de Scott qui est en train de créer un groupe Eracism (Erase Racism) à San Francisco. Il nous a donc proposé d'aller voir cette finale ensemble puisque le thème du racisme est souvent évoqué dans le slam.
Cela se passait au War Memorial Opera House, un superbe théâtre à l'ancienne avec les fauteuils rouges, les balcons, l'orchestre, un énorme lustre, une grande scène parquée, du rouge et or partout.
Brefr je ne vais pas vous parler de déco plus longtemps, ce n'est vraiment pas le plus important...

Le slam:

C'est une forme de poésie créé en 1984 à Chicago par Marc Smith, lui-même poète.
Au lieu de simplement lire le texte que le poète a écrit, il le "perform", l'interprète.
"The very word 'poetry' repels people. Why is that? Because of what schools have done to it. The slam gives it back to the people.... We need people to talk poetry to each other. That's how we communicate our values, our hearts, the things that we've learned that make us who we are."
Marc Smith


Cette forme de poésie fut crée par la population afro-américaine, mais de nombreux pays ont adopté le slam ne le limitant plus à cette seule population.
Le bagage culturel du slam le rapproche du hip-hop par la construction stylistique du texte. Les textes peuvent rimer ou ne pas rimer. Les règles sont assez flexibles.

Les thèmes:

Tous les thèmes sont autorisés, mais en général les poètes slammeurs viennent de quartiers difficiles ou dangereux et leur thèmes s'en ressentent. La drogue, la prison, le racisme, le viol, la violence, la discrimination en général, la guerre, le meutre, les armes...

Certains poètes disent simplement leur textes, d'autres dansent, chantent, ou font du beat-boxing ou des claquettes. Bref tout est autorisé dans le cadre artistique.

Le concours:

Ces jeunes avaient été sélectionnés après plusieurs étapes éliminatoires dans différentes villes de la Bay Area.
Chacun avait écrit ses propres textes. Ils avaient de 13 à 19 ans.
Pour la première manche, tout les jeunes poètes "slamment" leur texte. Ils sont notés sur 10 points par 5 jurys. La meilleure et la moins bonne note sont annulées ce qui donne au final une note sur 30.
Les meilleurs restent pour la deuxième manche où ils passent avec un autre texte noté sur 30 lui aussi.
Ensuite les deux notes obtenues en 1ère et 2ème manche sont additionnées (une note sur 60) pour le classement final. Les 7 meilleurs allaient partir pour un concours national de slam à Chicago.

Notre ressenti:

Bien sûr pour Guillaume et moi, c'était difficile car on ne comprenait pas toujours, tout allait très vite, et puis la façon de dire le texte ne facilite pas la compréhension pour nous autres étrangers... Les thèmes ne nous sont pas familiers non plus en général donc le vocabulaire nous manquait pour tout comprendre.

Mais à part ça j'ai beaucoup aimé. Parfois, même sans comprendre, j'en avais la chair de poule, en voyant à quel point les poètes étaient secoués par leur textes, en voyant à quel point dire ce texte leur était indispensable.
Je me suis dit que nous autres acteurs avions beaucoup à apprendre en terme de puissance, d'investissement, d'émotion. Mais aussi dans la façon de dire le texte, cette déclamation rythmée entrecoupée de respirations, d'accentuations sur certains mots. Et comment ces jeunes donnent leur texte au public entièrement. Cette générosité leur est bien rendue puisque le public encourage et réagit à tout ce qui le touche pendant le slam, est très "bruyant" avant et après le slam. Et puis aussi de se dire que ces jeunes de 13 à 19 ans avaient autant de choses à dire sur tous ces thèmes, même politiques!

Bref une superbe expérience culturelle, linguistique, artistique. Une bonne claque!

Un lien pour vous vous rendre compte de ce qu'est le poetry slam

vendredi 10 avril 2009

The Meisner Technique


La semaine dernière je suis allée à mon premier cours de technique Meisner. Je vais donc vous en parler un peu plus par rapport aux recherches que j'ai pu faire sur cette technique et sur mon sentiment par rapport à ce premier cours. Je complèterai cet article plus tard par d'autres articles au fil des cours.

Sanford Meisner:

Sanford Meisner était un acteur et professeur de théâtre américain. Enfant, ses parents emmènent toute la famille en voyage pour essayer d'améliorer la santé de Sanford. Pendant le voyage, son frère fut nourri avec du lait non pasteurisé, et est mort d'une tuberculose bovine. Ses parents ont toujours tenu Sanford pour responsable de la mort de son frère. Sanford se renferma sur lui, incapable de dominer ses sentiments et sa culpabilité.

Sa première passion fut le piano, mais pendant la Grande Dépression, il dû retourner aider au travail de son père. Il comprit qu'il pouvait s'évader psychologiquement en imaginant les morceaux de piano dans sa tête, ce qui lui permit de supporter ce travail répétitif et ennuyeux.

Après sa "graduation" (en gros notre bac), il choisit de se lancer dans la carrière théâtrale et pris des cours avec Lee Strasberg, dont vous avez déjà certainement entendu parler!

Le Group Theatre:


Le group theatre est un groupe rassemblant Lee Strasberg, Sanford Meisner, Harold Clurman, Cheryl Crawford, Stella Adler et d'autres acteurs tous intéressés par Stanislaski et ses techniques d'acteur.
Cependant certains acteurs se rebellèrent contre Strasberg et son "Emotion memory" ou mémoire émotionnelle. Stella Adler qui était partie prendre des cours avec Stanislavki lui-même, rapporta que l'émotion pour jouer ne devait pas forcément venir du propre passé de l'acteur mais que celui-ci pouvait faire venir à lui l'émotion en pensant à ce que le personnage traverse, comme s'il sentait les émotions à sa place.
Meisner préféra se tourner vers cette idée et de désolidariser d'avec son ancien professeur Lee Strasberg qui plus tard développa la "Method Acting".

Le Neigborhood Play House et l'Actors Studio:


Sanford Meisner continua son enseignement et ses recherches au Neigborhood Play House. Il developpa la même passion qu'il avait pour le piano, pour l'enseignement.
Puis deux anciens membres du Group Theatre, Elia Kazan et Robert Lewis créèrent l'Actors Studio. Meisner fut un des premiers enseignants là-bas.

La Technique Meisner:


-Le premier principe de cette méthode est de toujours tout construire par rapport à l'autre (l'autre acteur) et non par rapport à soi.
-Il faut aussi penser à être dans le moment présent à chaque instant.
-Il ne faut pas jouer mais faire. Donc ne pas faire semblant, ne pas simuler une émotion qu'on ne ressent pas, mais la ressentir comme le personnage.
-Travailler sur son instinct, ne pas faire le portait du personnage à travers soi, mais passer par une réelle transformation de soi-même.
-Si l'acteur est affecté émotionnellement par ce qu'il fait, le public sera affecté émotionnellement aussi.
-"Fondation of all acting is the reality of doing" Ce qu'on fait sur le moment au théâtre est vraiment ce qui est en train de se produire. On ne joue pas, on ne simule pas, on ne pense à rien d'autre que ce qui se passe à ce moment là.
-Acting/Reacting: tous les deux indispensables puisque l'on porte son attention sur l'autre, on va forcément réagir à son comportement.

Le travail se fait en plusieurs étapes:
1)Se concentrer sur soi, sur l'instrument qu'est notre corps, notre voix, notre imagination... et surtout évacuer tous les conditionnements (culturels..) qui nous régissent. Il ne faut plus être poli, mais être à ce qu'on pense et le dire.
2)Travail sur l'autre. Écouter réellement. Travailler sur le changement de comportement de l'autre, réagir. Être courageux et agressif (non pas offensif mais ressentir fortement les choses).

Des exercices permettent d'accéder à une capacité d'improvisation, à un stade émotionnel élevé, pour apporter une spontanéité au texte et une vraie réponse émotionnelle.

Il y a notamment l'exercice de Répétition, très connu. Deux personnes l'une en face de l'autre qui s'écoutent. Elle ne doivent réagir que si le comportement de l'autre a changé. Une personne a ce moment-là dit une phrase qui concerne l'autre et l'"ancre" dans l'autre personne. L'autre personne répète la phrase en changeant le point de vue. La répétition continue jusqu'à ce que le comportement d'une des deux personnes change et que l'autre change la phrase par rapport au changement de comportement de l'autre...

Bref cet exercice peut paraitre simple (même si mes explications ne le sont pas!!), mais il faut beaucoup de concentration, ce qui est exténuant (surtout quand on ne le fait pas dans sa langue maternelle..)
Je ne sais pas trop quoi en penser pour l'instant. Ça peut beaucoup m'apporter si j'arrive à laisser venir les vraies émotions. Mais honnêtement je m'en sens incapable pour l'instant.

Voilà pour aujourd'hui, je ne veux pas aller plus loin pour l'instant car nous sommes en train de faire l'exercice de répétition en cours. J'attendrai qu'on avance pour vous en dire plus.

mardi 7 avril 2009

Nouveau cours au Studio ACT


Hier je suis retournée au studio ACT à San Francisco pour mon deuxième cours de ACT III. J'avais dû lire Speed-the-Plow de David Mamet, et travailler une scène avec mon partenaire Peter, un homme beaucoup plus agé que moi, ce qui marchait bien pour la scène. Les deux personnages de la scène sont un homme d'âge mur qui travaille dans le cinéma et la production et gagne beaucoup d'argent, et une jeune secrétaire en interim d'une vingtaine d'années.
Je voulais donc vous parler de cette pièce et surtout de son auteur, très connu et controversé par ici.

Donc David Mamet est non seulement auteur de pièces de théâtre et de livres mais aussi scénariste (surtout pour le cinéma), producteur, réalisateur (à ses heures), acteur....


Son style, le "Mamet Speak"


Bref il baigne dans l'écriture depuis toujours. Son style est d'ailleurs très particulier, des dialogues très rapides, cyniques, souvent vulgaires, où les personnages se coupent la parole tout le temps et ne finissent pas leurs phrases. Certains mots sont écrits en italique et/ou mis en gras pour attirer l'attention sur certains personnages, sur certains mots prononcés et aider quelquepart l'acteur dans son travail.

Le cinéma

Il a notamment écrit le scénario du remake du film "Le facteur sonne toujours deux fois" (The postman always rings twice) avec Jessica Lane et Jack Nicholson? Film connu pour la fameuse scène d'amour sur le plan de travail de la cuisine. En effet celle-ci est tellement violente que de nombreuses personnes pensent que les acteurs ont vraiment fait l'amour, ce qu'ils ont bien sûr nié... Enfin on peut quand même saluer la performance d'acteur pour réussir à faire croire ça!
Et puis pour revenir à David Mamet, il a aussi écrit le scénario du film "Les Incorruptibles" de Brian de Palma (son plus grand succès d'ailleurs).
Mais aussi "Nous ne sommes pas des anges" de Neil Jordan avec Robert de Niro et Sean Penn, Hoffa de Danny DeVito, Vanya, 42nd Street de Louis Malle, Des hommes d'influence de Barry Levinson, qui lui vaut une nomination aux Oscars, Ronin de John Frankenheimer et Hannibal de Ridley Scott.

Le théâtre


David Mamet a toujours été très prolifique dans son écriture destinée au théâtre, il a écrit une trentaine de pièces à ce jour, dont Glengarry Glen Ross qui a été nommé 4 fois aux Tony Awards (meilleure pièce, meilleur metteur en scène, et meilleurs acteurs pour Robert Prosky and Joe Mantegna. Il a reçu cette année là un prix Pulitzer. Il a aussi écrit Sexual Perversity in Chicago, American Buffalo, Oleanna..

Controverses et contre le politiquement correct


David Mamet est connu pour être très conservateur politiquement (en gros à droite, même si on pourrait discuter des heures de la différence entre notre droite française et la droite américaine qui est beaucoup plus à droite, comme leur gauche est plus à droite que notre gauche à nous)
Enfin bref, que ce soit en France ou aux Etats-Unis il n'est pas de bon ton d'être de droite dans le milieu théâtral et artistique plus généralement.
Malgré tout beaucoup aiment son travail, le trouvent intéressant et incisif.

Il est aussi réputé comme machiste, notamment à cause des ses personnages féminins, souvent très manipulateurs envers les hommes. En effet dans "Speed-the-Plow", la jeune femme Karen joue à la jeune fille naive pour mieux attirer et manipuler Gould qui veut coucher avec elle et tombe dans le panneau. Elle joue beaucoup de sa jeunesse et de sa beauté. Bref une vision assez négative de la femme en général.

Il est aussi assez controversé à cause du "Mamet Speak" dont je parlais plus haut, surtout à cause de sa vulgarité et au nombre de "Fuck" dans ses pièces.

Et puis même faisant partie du "Movie Business", il attaque beaucoup ce milieu, ce qui ne fait pas très plaisir à ceux avec qui il travaille.

En bref, David Mamet est brillant, dit ce qu'il pense même si la majorité s'en choquera, il le dit sans pincettes et surtout sans jamais être politiquement correct et est aimé pour ça aussi.

samedi 4 avril 2009

La honte de la justice française


Bonjour,
Le verdict du procès de Jean Loup Hahn a été rendu hier soir tard dans la nuit. Malheureusement ce n'est pas une bonne nouvelle qui a été prononcée pour les proches de Julia et pour tout ceux qui voulaient que justice soit faite. La peine prononcée au procès de 2007 était la réclusion criminelle à perpétuité avec 18 ans de sûreté. L'assassin avait fait appel. Le verdict du procès en appel transforme la peine de 2007 en 30 ans de réclusion criminelle avec 20 ans de sûreté. C'est donc une diminution de peine pour l'assassin de Julia. Bref je suis dégoûtée par cette décision et par la justice française.

Je vous envoie vers deux liens concernant ce verdict.
-Un article RTL avec un nouvel extrait radio.
-Un article du monde.

J'embrasse fort ses proches. Je ne pensais pas que quelqu'un aurait pu vouloir "tendre la main" à un homme qui a détruit tellement de vies par haine et par égoïsme. J'étais hier assez optimiste, ne me doutant pas que sa peine pourrait être assouplie avec toutes ces évidences.
Jean Loup Hahn n'est pas irresponsable de ses actes, il est dangereux. Je plains la famille et les proches de Julia, qui non seulement souffrent de l'absence de Julia, de l'injustice de sa mort mais maintenant en plus souffrent d'une décision de justice qui ne protège que très peu le monde de la cruauté de Jean Loup Hahn.

Et si vous aussi vous êtes révoltés, dégoûtés ou si vous souhaitez écrire un petit message de soutien, allez sur le blog consacré à Julia, et laissez vos commentaires.

vendredi 3 avril 2009

Verdict aujourd'hui. Question de la récidive


Bonjour aujourd'hui je vous envoie vers deux autres liens:
un extrait sur la radio RTL, avec les paroles de l'avocate de Jean Loup Hahn et celles de la maman de Julia, qui pose la question de la récidive.
Et un article de France-Soir sur le meurtre, et sur le comportement de Jean Loup Hahn, l'assassin.
Enfin quelques articles datant du premier procès, qui soulèvent notamment des éléments du comportement de Jean Loup Hahn plus qu'inquiétants et révoltants. La question repose aussi sur la responsabilité d'autres personnes dans ce meurtre. Pourquoi n'a-t-on pas plus pris au sérieux ce harcèlement et tenté d'arrêter le futur assassin? Pouvait-on l'arrêter? Certainement, et on comprend la "rancoeur" de la maman de Julia et de son entourage pensant que ce drame aurait pu être évité.
L'avocate de la famille de Julia demande la même peine qu'au premier procès, c'est-à-dire la peine maximale, la réclusion à perpétuité.
Nous attendons encore le verdict qui doit être rendu ce soir.

jeudi 2 avril 2009

Procès en appel


Je vous ai parlé cette semaine de Julia et de son assassinat le 22 juin 2005.
Un nouvel article sur le procès en appel qui se tient cette semaine à Tours.
J'embrasse très fort sa famille et ses amis, qui doivent encore revivre le cauchemar de cette journée du 22 juin 2005. Il leur faut beaucoup de courage pour supporter l'insupportable sans arrêt.
Julia est devenue pour moi un symbole.Le symbole d'une lutte contre le harcèlement et la violence envers les femmes.

Je vous invite à aller voir ce spot publicitaire avec Keira Knightley contre la violence conjuguale, qui fait partie des violences contre les femmes.
Il faut lutter contre toutes ces violences, pour que ça cesse. Parce qu'une femme n'est pas un objet qu'on peut utiliser comme on veut. Parce qu'une femme mérite le respect et n'est la propriété de personne. Parce que la vie d'une femme est précieuse et mérite d'être protégée. Pour tout ça, Julia est un symbole.

April Fool's Day Party


Un article pour deux choses... Souhaiter un bon anniversaire à mon papa, qui est du 1er avril! Alors Joyeux Anniversaire mon petit papa d'amour! Je te souhaite plein de bonnes choses cette année! Je sais que tu as reçu ma carte au Havre, alors il faudra que tu attendes ce weekend pour la voir. J'espère que vous fêterez bien ça tous les trois (oops 4 avec Magnolia qui apparemment reprend de la vigueur! )

Pour info Magnolia c'est notre petite chienne, qui commence à être vieille mais qu'on adore et qui a été un peu malade ces derniers temps! Mais comme je disais ça va mieux!

Et puis... Parce que ce soir nous avons fait une soirée avec quelques amis des colocs et les colocs à la maison, avec barbecue! Et j'ai fait des crêpes pour le dessert, en fait c'est Scott qui voulait apprendre alors... (Scott c'est le coloc neurologue qui a crée son site de voyage et qui aime cuisiner).
Les crêpes ont eu du succès avec le nutella, les fraises, les morceaux de banane...
Et Guillaume nous a fait un super feu de cheminée. D'ailleur maintenant si on veut un feu, on demande à Guillaume.. C'est sa tâche! Il adore jouer avec le feu...
Guillaume s'est même essayé à la fonction de DJ avec la table de mixage!
Donc c'était super sympa, nous avons mangé, bu (un tout petit peu), et dansé!

Et puis pour "le traditionnel poisson d'avril" des amis nous ont fait croire qu'ils s'étaient fiancés...(Pierre et Nan!! bravo!)

Voilà et pour les curieux: deux articles Wikipédia sur les plus gros canulars du 1er avril en anglais et en français: C'est assez drôle d'y jeter un coup d'oeil!